CANAL DU MIDI EN VELO

Un Voyage à Vélo le long du Canal du Midi

Une matinée printanière splendide marquait le début de mon périple tant rêvé : un voyage en vélo le long du Canal du Midi. Sous un ciel dégagé et une douceur dans l’air, la journée s’annonçait parfaite pour avancer à bicyclette. Ayant minutieusement planifié mon itinéraire, j’ai choisi de partir de chez moi à Blis et Born (à l’est de Périgueux) pour descendre jusqu’à Sète, prenant le temps d’apprécier les paysages et de découvrir les trésors cachés qui bordent le canal. Ensuite, je remonterai à travers l’Hérault, l’Aveyron, pour achever ma boucle là où j’ai commencé. Ce voyage promet d’être une belle aventure!

Départ de Blis et Born (Dordogne)

Je me suis éloigné de Blis et Born tôt le matin, mon vélo chargé de quelques bagages (un peu trop ! lol). J’ai emprunté la voie verte qui m’a mené jusqu’à Mussidan sans encombre. De là, j’ai suivi les petites routes paisibles de Dordogne et je suis arrivé à Castets en Dorthe peu avant 19h, point de départ du Canal du Midi ! La première étape de près de 180 km a été accomplie avec succès.

Deuxième Étape : Sur les traces du Canal du Midi

J’y suis enfin ! Le canal, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, offrait une atmosphère paisible, avec les reflets des arbres se dessinant sur l’eau calme dans une ambiance presque magique. Les premiers kilomètres ont constitué un début tranquille, quittant la ville derrière moi pour voir la campagne s’ouvrir progressivement. Je termine cette deuxième étape après avoir parcouru 120 km. Ce soir, je camperai du côté de 

Moissac, à la confluence du Tarn et de la Garonne. Voyage Vélo Canal

Troisième étape : Moissac – Port Lauragais

Après une matinée de vélo paisible, j’ai effectué une brève escale à Toulouse. Cependant, je souhaitais rapidement traverser la ville afin de retrouver la quiétude. Les kilomètres s’accumulent aisément. Je commence à trouver mon rythme, accompagné des célèbres platanes offrant une agréable ombre. J’atteins Port Lauragais où un ami m’attend avec des bières ! Une véritable source de réjouissance ! Je vais passer la nuit ici afin de reprendre des forces pour demain.

Quatrième étape : Port Lauragais – Roubia

Après avoir visité le Seuil de Naurouze et l’emblématique obélisque de Riquet, je reprends ma route, ou plus précisément mon chemin. Le revêtement bitumineux a disparu, ce qui ralentit ma progression. Je traverse Castelnaudary, puis Carcassonne dont la cité médiévale est un incontournable. L’arrivée face aux imposantes fortifications de la cité était une vision digne d’un conte de fées… Les paysages évoluent au fil des kilomètres vers le sud. Ils deviennent plus secs, plus arides. La chaleur devient également de plus en plus intense. J’accompagne pendant une bonne vingtaine de kilomètres un groupe de jeunes à vélo partis de Toulouse. Il est agréable de partager quelques kilomètres avec autrui de temps à autre ! Même si l’on est rarement seul sur le Canal…Après environ 140 kilomètres, je fais une pause dans un charmant petit village où je me restaure avec un bon burger ! Normalement, demain soir, j’atteindrai Marseillan, endroit où le canal se jette dans l’étang de Thau. Ce sera la fin de la première partie de ce voyage.

Quatrième Étape : Roubia – Marseillan plage

J’ai poursuivi mon périple en direction des célèbres écluses de Fonserannes, près de Béziers. Ce système d’écluses en escalier, témoignage remarquable de l’ingénierie du XVIIe siècle, offre une expérience captivante à contempler en personne. J’ai pris plaisir à observer le va-et-vient des bateaux, tandis que les éclusiers exerçaient leur métier avec une précision quasi-chorégraphique. Après avoir traversé la ville d’Agde et son centre historique, je sens que je me rapproche de mon objectif… Les derniers kilomètres aux côtés de mon fidèle compagnon, le Canal, sont empreints d’une profonde émotion, jusqu’à atteindre enfin le Phare des Onglous à Marseillan ! Je me suis arrêté un moment pour contempler ce cours d’eau serpentant librement vers l’étang de Thau. C’est ici que nos chemins se séparent. J’ai décidé de passer deux nuits au camping pour me reposer.

Voyage Vélo Canal

Cinquième et sixième étape : Marseillan – Montbazens

Après deux jours passés à Marseillan-plage afin de reprendre des forces pour aborder la phase principale du projet, j’étais impatient de quitter l’agitation de cette cité balnéaire ! Quelle horreur! Le cap est mis sur Lodève, en traversant l’Hérault pour rejoindre l’Aveyron où je ferai une halte chez mes parents. La tâche qui se présente s’annonce ardue. Adieu les routes plates longeant les cours d’eau à l’ombre des platanes. L’Hérault se révèle vallonné avec peu d’endroits ombragés ! Une gestion minutieuse de l’effort et de l’eau s’avère cruciale. Les points d’eau se font plus rares. Il convient donc de s’adapter et de solliciter aimablement les habitants pour remplir mes bidons, ce qui constitue un excellent moyen d’échanger lors de belles discussions. Après des rencontres inattendues, des découvertes enrichissantes et des moments mémorables, j’arrive en Aveyron le 14 juillet. L’Hérault m’a conquis par son charme. Ce département un peu atypique tant par ses habitants que par ses paysages et son atmosphère singulière ! J’y reviendrai assurément! L’Aveyron, plus verdoyant, reste tout aussi dépaysant. Les personnes croisées et avec qui j’ai échangé se sont révélées tout aussi charmantes et accueillantes. Ah, le voyage à vélo… Après deux jours de balade à vélo à travers les campagnes françaises, c’est avec joie que je retrouve mes parents dans leur demeure située non loin de Villefranche-de-Rouergue. Un peu de repos et de savoureux repas me seront bénéfiques ! Je sais qu’à cet instant précis, j’ai franchi l’étape la plus difficile. Le reste ne sera désormais qu’une formalité. Je commence à prendre conscience…

Étape Finale : Montbazens – Blis et Born

La dernière étape est entamée! Je quitte le domicile de mes parents après une nuit de repos dans un confortable lit. Il me reste désormais 180 kilomètres à parcourir. Je suis rempli d’énergie! J’envisage de diviser ces derniers kilomètres en deux parties et d’établir mon campement aux environs de Sarlat, en Dordogne. Je traverse le Lot sans encombre, alternant entre petites routes et sentiers à travers la garrigue. Je constate que le choix de pneus Gravel s’est avéré être judicieux pour ce projet! >Ma progression se déroule bien et j’atteins Gourdon en fin de matinée. Après une petite pause au lac à la sortie de la ville, je reprends ma route. Sarlat n’est plus très loin… En effet, j’arrive à Sarlat par la piste cyclable en début d’après-midi! C’est avec surprise que je constate cette avancée rapide! Après une brève pause pour évaluer la situation, je me demande quoi faire. En consultant le GPS, je réalise qu’il ne me reste plus que moins de 60 kilomètres jusqu’à mon point de départ. Que choisir? Continuer? Comment occuper le temps jusqu’au bivouac ici? Je prends la décision de persévérer! Allons-y, poussons un peu plus loin! Après tout, que sont 60 kilomètres? Ils ne représentent qu’une fraction des plus de 1000 déjà parcourus! Je quitte Sarlat par une belle montée! J’avais oublié que le relief du département de la Dordogne était aussi vallonné! Je sillonne les vallées sur une petite route départementale. De temps à autre, les bois s’écartent pour révéler de magnifiques châteaux. La fatigue, les côtes répétées et le revêtement abrasif ont eu raison de mon allure qui s’est fortement ralentie. Je me suis appuyé sur ma détermination mentale pour avancer, observant les kilomètres défiler sur mon compteur. Je réalise que je ne suis plus qu’à quelques kilomètres de mon point de départ initial en arrivant sur la nationale Périgueux-Brive. Je constate avec surprise rouler à plus de 35 km/h. L’esprit a une influence indéniable… Arrive la dernière côte. Les difficultés sont présentes, mais je progresse malgré tout. Un sentiment d’euphorie prédomine sur toute autre sensation. À seulement 2 kilomètres de l’objectif, des larmes de joie coulent sur mon visage accompagnées d’exclamations enthousiastes. Mes jambes pédalent presque instinctivement, leur ressenti m’échappe. Les émotions ressenties sont intenses et extraordinaires, comme une glissade sur l’asphalte. Enfin, j’atteins mon but! Les sensations sont exaltantes. Épuisé, je laisse tomber mon vélo au sol. La fatigue m’envahit, mes sens s’estompent et mes joues se teintent de larmes (le simple fait d’évoquer ces instants ravive en moi une émotion intense…). Entre rires, pleurs et cris… C’est incroyable! J’ai relevé le défi avec succès! J’y suis parvenu! Cette mise au défi personnel m’a permis d’explorer une nouvelle approche du voyage et une philosophie différente. Ce fut une véritable révélation! Depuis longtemps désireux d’explorer notre magnifique pays de cette manière, je n’avais jamais osé franchir le pas. Peut-être était-ce la peur qui me retenait? J’ai adoré me mouvoir à la vitesse du vélo. Cela permet de savourer pleinement les paysages et faire des rencontres enrichissantes. Prenons le temps de vivre! Il y a eu de belles rencontres sur ces plus de 1000 kilomètres parcourus. Je tiens à exprimer ma gratitude envers toutes les personnes qui m’ont apporté leur aide, leur soutien, et ont généreusement partagé un moment pour échanger, rire… Cela a été remarquable! Merci pour cette affection! Lorsque j’ai pris la décision de me lancer dans ce projet, je n’avais pas une idée précise de ma destination. J’étais incertain de mes capacités. Comment mon corps réagirait-il sur plusieurs jours? Comment mon esprit se comporterait-il… Un véritable défi! Ce périple m’a permis d’apprendre beaucoup sur moi-même. Il m’a fait grandir et m’a enseigné que tout est possible! Il est essentiel de toujours croire en soi! Le corps et l’esprit regorgent de ressources. Ce voyage s’est déroulé à merveille. Ce fut une expérience follement enrichissante. Aucun problème mécanique à signaler. Pas même une crevaison! Le choix des composants a été minutieusement réfléchi. Ma randonneuse était parfaite! Au printemps, je repartirai sans aucun doute! Vive le voyage à vélo!!!! …et peut-être aurons-nous l’occasion de nous rencontrer…

Voyage Vélo Canal

Réflexions sur le Voyage

La traversée du Canal du Midi a constitué bien davantage qu’une simple excursion à vélo. Il s’est agi d’un retour à la nature, d’une immersion au cœur de l’histoire et de la culture méridionales françaises. Les paysages diversifiés, les rencontres chaleureuses et les découvertes culinaires ont ponctué chaque journée d’une manière singulière. Ce périple demeurera ancré dans ma mémoire tel l’un des voyages des plus enrichissants et inspirants que j’aie jamais entrepris.

Galerie photos de ce périple :